Cosmétique et réglementation

Les cosmétiques sont un marché énorme et très divers, qui est soumis à une stricte réglementation. En Europe, c’est l’Union Européenne qui a dicté un règlement, aujourd’hui appliqué dans tous les pays membres. Ce règlement établit entre autres deux listes : la liste positive énumère les colorants, les conservateurs et les filtres solaires autorisés, tandis que la liste négative recense les substances interdites – parmi elles se trouvent les substances CMR, ou Cancérigènes Mutagènes Reprotoxiques.

Surveillance des produits cosmétiques

A la Commission Européenne est rattachée une commission de surveillance appelée SCCS (« Scientific Committee for Consumer Safety ») dont la tâche est d’évaluer les produits cosmétiques afin de contrôler leur sécurité pour la santé publique d’un point de vue scientifique. Elle peut émettre des avis positifs ou négatifs ainsi que des recommandations pour que le Règlement diffusé par la Commission Européenne évolue sans cesse ; ainsi, chaque produit cosmétique a l’obligation d’être accompagné d’un dossier de sécurité présentant ses caractéristiques scientifiques, et un nouveau système appelé cosmétovigilance a été instauré. Il vise à informer rapidement de toute apparition ou évolution d’effets néfastes ou indésirables liés à l’utilisation d’un produit cosmétique. En France, c’est l’Agence nationale de la Santé et du Médicament, secondée par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes, qui s’occupe de contrôler les cosmétiques sur le marché.

Les cosmétiques soulèvent en effet des problématiques de santé publique. Certains composants, d’origine synthétique, mais également ceux d’origine naturelle, peuvent être à la source de réactions allergiques ; les contrôles antérieurs à la commercialisation servent normalement à les détecter, mais il arrive que certaines réactions ne soient pas anticipables. Afin de pallier le plus possible à ces éventualités, les fabricants sont tenus d’afficher la liste complète des ingrédients de leurs cosmétiques sur l’étiquette, et de mentionner ceux qui seraient potentiellement allergènes.

Protection de l’environnement via les cosmétiques

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Si la santé humaine doit être protégée via l’instauration de directives claires par les pouvoirs publics, il en va de même pour l’environnement. Un règlement appelé REACH et entré en vigueur en 2007 a instauré les règles sur l’enregistrement, l’évaluation, l’autorisation et les éventuelles restrictions des différentes substances chimiques utilisées. A l’heure actuelle, il ne concerne que les substances produites en quantité industrielle. Des recherches sont aussi en cours pour déterminer si les éléments chimiques utilisés dans les cosmétiques pourraient jouer un rôle de perturbateurs endocriniens.